Japon, Taïwan, Corée : des partenaires incontournables pour les sciences de l'ingénierie au CNRS

Institutionnel

A l'occasion de l'arrivée de Lionel Buchaillot à la tête de l'Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes du CNRS le 1er mars 2022, et de la nomination de Laurent Nicolas comme directeur adjoint scientifique pour l'international le 1er juillet, le bureau CNRS de Tokyo a compilé un dossier spécial sur les sciences de l'ingénierie et des systèmes en Asie du Nord-Est.

Classé premier au monde pour la recherche et le développement dans le Global Competitiveness Report 2019, le Japon est réputé pour être une nation de haute  technologie, qui a soif d'innovation, de technologie et d'ingénierie. C’est donc tout  naturellement que les chercheurs de l'Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes (INSIS) du CNRS ont cherché à collaborer avec leurs collègues japonais et ont créé, depuis de nombreuses années, des liens privilégiés et pérennes avec le Japon. C’est d’ailleurs sans aucun doute une des qualités premières de nos partenaires japonais : un profond sens de la fidélité dans la durée.

1 000 + copublications avec le Japon en 2019-2020

300 avec la Corée et 150 avec Taïwan (Source : Clarivate's Web of Science)

150 visites de chercheurs organisées par le CNRS au Japon en 2019

20 visites en Corée et 15 à Taïwan (Source : CNRS)

30 + coopérations structurées de l'INSIS dans la région en 2022

3 IRL, 4 IRP, 2 IRN, 3 IEA, 14 PHC... 17 Japon, 6 Corée, 6 Taïwan

A titre d'exemple, les microsystèmes, absents du rapport de conjoncture du Comité national de la recherche scientifique en 1989, sont apparus dans le rapport de 1992 sous les termes « microcapteurs et microsystèmes intégrés ». Ceci était significatif d'un retard de la recherche française dans le domaine, et pour rattraper ce retard, sous l'impulsion de Jean-Jacques Gagnepain, alors directeur scientifique du département des Sciences de l’Ingénieur du CNRS, des collaborations ont été initiées avec l'IIS de l'Université de Tokyo. C'est ainsi qu'est né en 1995 la première unité mixte internationale du CNRS, le Laboratory for Integrated Micro Mechatronics Systems (LIMMS). Devenu depuis un International Research Laboratory, il a fêté ses 25 ans en 2021.

A ce jour, l’INSIS pilote trois International Research Laboratories au Japon, le LIMMS donc, sur les nanotechnologies, avec l’Université de Tokyo-IIS, le Joint Robotics Laboratory (JRL), en robotique humanoïde, créé en 2008, avec l’université de Tsukuba-AIST et Engineering Science Lyon Tohoku, Materials under eXtreme conditions (ElytMax), créé en 2016 avec l’Université du Tohoku, sur les matériaux en situation de stress extrême.

Plateforme microfluidique permettant d’effectuer des tests dans des gouttelettes microscopiques.© Nicolas ZWARG/EUJO-LIMMS/CNRS Photothèque

Outre les International Research Laboratories, l’INSIS a d’autres actions structurantes en cours au Japon, tournées vers la recherche sur les énergies et sur les matériaux :

  • 2 International Research Projects, l’un sur l’approche fondamentale des plasmas pour la physique d'ITER (FJ-IPL), avec l’Université de Kyushu ; l’autre sur l’énergie photovoltaïque avec l’Université de Tokyo-RCAST (Next-PV),
  • 2 International Research Networks, l’un sur la conception de procédés et de souches pour l'élaboration d'énergie et de matériaux renouvelables à partir de micro-algues (WONDER), avec l’Université de Tsukuba, l’autre sur l’ingénierie des matériaux, en appui à ElytMax, à l’université du Tohoku (ELyT Global).

Depuis plusieurs années, la direction de l’INSIS avait affiché son souhait de développer des collaborations avec la Corée du Sud et Taïwan, dans le top 20 des « publiants » en ingénierie. Ces incitations ont porté leurs fruits avec la création :

  • En 2021, de l’International Research Project RaCES avec la National Central University de Taiwan sur le système robotique pour la chirurgie assistée et sûre,
  • En 2022, de l’International Research Project AMSTEC, avec la SKKU en Corée du sud sur les matériaux et systèmes avancés pour la conversion de l'énergie cinétique triboélectrique.

La stratégie internationale de l’INSIS répond à trois priorités : recherche de l’excellence auprès des meilleurs partenaires dans le monde, répondre aux grands défis de société, faire rayonner le savoir et le savoir-faire de nos laboratoires dans le monde.

La qualité de la recherche dans ces trois pays ainsi que le classement de leurs universités au meilleur niveau mondial en font des partenaires incontournables. Le Japon et la Corée du sud sont dans le top 20 des copubliants de l’Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes du CNRS.

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