Médaille de cristal — Christophe Vilmen en appui des IRM

Distinction

Christophe Vilmen est ingénieur d’étude CNRS au Centre de résonance magnétique biologique et médicale (CRMBM, CNRS/Aix-Marseille Université), où il conçoit des instruments originaux d’analyse et de mesure pour l’expérimentation par résonance magnétique chez l’homme et le petit animal. Il intervient sur les deux sites du laboratoire, pour la recherche préclinique et clinique, possédant leurs IRM spécifiques. Il fabrique des modules biomécaniques, électroniques et des antennes radiofréquences, nécessaires à l’interaction énergie/tissus biologiques pour réaliser les acquisitions d’imagerie. Christophe Vilmen participe aux études scientifiques réparties en trois thématiques principales : le système cérébral, cardiovasculaire et musculosquelettique. Les pathologies abordées sont, par exemple, la sclérose en plaques, l’épilepsie, le diabète de type II et les maladies neuromusculaires de type myopathie. Chacun des prototypes de Christophe Vilmen est créé de toutes pièces en fonction du sujet et de l’IRM choisi.

Après trois années passées dans le privé, Christophe Vilmen a été affecté sur concours comme technicien par Aix-Marseille Université au CRMBM en 2004. Il obtient en 2009 une licence en sciences pour l’ingénieur, puis en 2017 un master en instrumentation dans la même université, après un parcours par VAE, avant de se présenter sur concours CNRS au poste d’ingénieur d’étude en 2019.

Pour la recherche clinique, il fabrique des ergomètres intégrés dans l’IRM, pour des mesures biomécaniques ou des systèmes d’asservissement. Christophe Vilmen conçoit et réalise toutes les chaînes de mesures analogiques, du capteur jusqu’au conditionneur de signaux, ainsi que des guides d’ondes ou des interfaces optoélectronique pour fibre optique, permettant de véhiculer, sans interférences, les signaux à l’extérieur de la salle d’examen pour l’analyse.

Il faut dimensionner les dispositifs selon l’IRM avec lequel on travaille, nos IRM cliniques sont différentes des IRM sur le petit animal.

Pour le préclinique, il fabrique aussi des berceaux associés aux antennes radiofréquence. Ils sont équipés de modules de mesure d’efforts musculaires où sont placés les animaux anesthésiés pendant les mesures IRM. Christophe Vilmen peut ainsi proposer différents protocoles de fatigue musculaire (de type sprint, endurance). L’approche est dynamique, non invasive, sans douleur et est reproductible. Des capteurs physiologiques permettent le suivi de l’intégrité de l’animal.

Notre IRM préclinique le plus puissant fait 11,75 Tesla, soit près de 240 000 fois le champ magnétique terrestre et offre une ouverture du tunnel de seulement 4 cm de diamètre !

«Ce prix est une très grande surprise, s’émerveille Christophe Vilmen. On ne s’y attend pas quand on a la tête dans le guidon et que l’on travaille dans un environnement aussi passionnant, entouré de chercheurs, cliniciens, physiciens, doctorants. Quand j’étais en industrie, je finissais par ne plus trouver mon compte. La bascule vers le monde de la recherche a vraiment été une révélation. Tout ça en contribuant brique par brique à la compréhension de pathologies sévères, c’est exceptionnel.»

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Communication CNRS Ingénierie