Stéphanie Demaretz, la vulgarisation comme cheval de bataille pour mieux comprendre la science
Mise en place dans le cadre de l’Année de l’ingénierie et dévoilée le 1er octobre 2025, l’exposition « Ingénieuses, les ambassadrices de l’ingénierie » met en lumière douze portraits de femmes travaillant au sein de l’institut. Ingénieures, chercheuses ou personnels support, ces portraits intimes et réalistes dévoilent la richesse des fonctions exercées dans les sciences de l’ingénierie et visent à promouvoir ses métiers notamment auprès des filles. La deuxième personnalité à laquelle nous nous intéressons est Stéphanie Demaretz. Cette « ingénieuse » au parcours atypique est arrivée au CNRS après de nombreuses années en tant que professeure du second degré et nous partage son amour pour les sciences.
Stéphanie Demaretz, chargée de communication de la Cellule Énergie du CNRS et du PEPR Hydrogène, est arrivée au CNRS il y a maintenant trois ans après une reconversion professionnelle. Passionnée de sciences depuis toute petite, elle a d’abord exercé le métier de professeure de physique-chimie pendant 17 ans. En effet, après un bac scientifique, elle s’est orientée vers un DEUG Sciences de la Matière (Diplôme d'études universitaires générales Sciences et Technologies) puis vers une licence de physique-chimie à Montpellier. C’est lors d’un stage auprès de son ancienne professeure de physique-chimie qu’elle prend la décision de passer le CAPES et de devenir professeure à son tour : « J’aime la pédagogie, la vulgarisation ! J’ai beaucoup aimé enseigner, prendre des chemins détournés pour expliquer les sciences. »
Sa passion pour les sciences et la médiation, elle l’a partagée pendant 17 ans avec des élèves au grès de concours1 et de projets pédagogiques afin de « partager plus que des cours, je voulais m’impliquer différemment, leur donner la possibilité de comprendre les sciences et de les apprécier autrement ». C’est ainsi qu’elle s’est peu à peu formée aux techniques de la communication, de montage vidéo et de vulgarisation « pour rendre les sciences palpables, visibles, pour mieux comprendre et mieux faire passer mon message ». À ce titre, elle a fait partie en 2018 du projet « La mesure et ses représentations » dans le cadre du réseau « Collège pilote La main à la pâte » qui a permis aux élèves de travailler sur le système solaire pour aborder la notion d’échelle, les grands nombres et les proportions.2
Faute d’avoir eu la possibilité d’évoluer au sein de l’éducation nationale, elle décide de quitter l’enseignement pour se réorienter vers un master en communication scientifique à la suite duquel elle a intégré le CNRS pour un stage de fin de parcours. « Pour moi, le CNRS c’est l’exemple même de l’organisme de recherche de référence. J’ai eu la chance de découvrir cet environnement stimulant grâce aux formations de la Maison pour la Science en Alsace1 et aujourd’hui je suis chargée de communication pour CNRS Ingénierie depuis près de 3 ans. Je suis très contente des choix que j’ai fait. »
Dans ses nouvelles fonctions, c’est tout naturellement que Stéphanie Demaretz a mis en place des projets de vulgarisation notamment pour le PEPR Hydrogène. Elle a conçu l’exposition « Hydrogène ? Pourquoi ? Pour qui ? »2 présenté lors de la Fête de la Science 2023 pour le public scolaire et qui est aujourd’hui un outil de médiation utilisé par plusieurs organismes. En début d’année 2026, c’est un autre projet qui verra le jour : celui d’un site grand public sur l’hydrogène décarboné. « Quand je travaille sur ce genre de projets, je mobilise de nombreuses compétences : la pédagogie, la créativité, le travail collaboratif et c’est ce qui me plaît le plus. »
