Concours d’innovation 2023 : les laboratoires d’ingénierie à l’honneur

Distinction

De nombreux projets d’innovation issus des laboratoires d’ingénierie du CNRS et de ses partenaires se sont distingués au Concours d’innovation, avec respectivement 7, 9 et 5 lauréats pour les concours i-PhD, i-Lab et i-Nov (vagues 9 et 10) 2023.

Organisé par l’État, le Concours d’innovation soutient et encourage « la création et le développement d'entreprises fortement innovantes nées de la recherche de pointe française ». Il propose un continuum de financement, du laboratoire à la création et croissance d’entreprises, avec 3 volets complémentaires : i-PhD, i-Lab et i-Nov.

Les lauréats i-PhD 2023

  • Edmond BARATTE, au Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/École Polytechnique/Sorbonne Université), pour le projet CYCLES

Le projet CYCLES vise à utiliser une source plasma innovante et des catalyseurs de chimie classique pour recycler du dioxyde de carbone CO2 en méthane CH4 en utilisant de l’hydrogène H2 et ainsi produire du gaz de ville neutre en CO2.

 

  • Pierre JACQUET, au laboratoire Recherche translationnelle et innovation en médecine et complexité (CNRS/Université Grenoble Alpes), pour le projet DIVE

DIVE (Data Integration in Virtual Environment) est un logiciel offrant aux scientifiques, chercheurs et ingénieurs, notamment dans le domaine de la santé, la possibilité de travailler pleinement au sein d’un environnement virtuel. Ils pourront manipuler et partager des visualisations complexes (imagerie médicale, analyses statistiques, graphes), importées à partir de leurs logiciels traditionnels et sans connaissances en programmation. Né au laboratoire TIMC de Grenoble, ce projet est accompagné par la SATT Linksium avec comme objectif de créer une start-up pour porter notre solution auprès du plus grand nombre.

 

  • Brian LEGROS, à l’Institut de combustion, aérothermique, réactivité et environnement (CNRS), pour le projet ALADDIN

Le projet ALADDIN consiste à développer et à industrialiser un concept de tuyère propulsive pour les moteurs de fusées. Cette technologie permettrait de réduire considérablement le coût de lancement de satellites pour les entreprises et institutions publiques. Le projet s’appuie sur une technologie brevetée à l’échelle internationale par le CNRS et vise à renforcer la compétitivité de l’Europe et de ses entreprises dans le secteur de l’aérospatial.

 

  • Nicolas MAGUIN, au Laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie (CNRS/Université de Strasbourg), pour le projet La Turbine Française

L’optimisation du coût de l’énergie est une priorité croissante notamment dans le domaine de l’eau potable et dans l’industrie. La Turbine Française (LTF) a pour objectif de développer un nouveau système de récupération d’énergie hydraulique, basé sur la technologie à axe transverse mue par les forces de portance. Cette turbine multi-échelle et low cost permettra à la fois de récupérer l'énergie hydraulique fatale de processus industriels et de pallier les problèmes du coût d'alimentation en électricité des points de mesure dans les réseaux d'eau potable.

 

  • Josep Maria SANCHEZ CHIVA, au laboratoire Génie électrique et électronique de Paris (CNRS/Sorbonne Université/CentraleSupelec/Université Paris-Saclay), pour le projet BIOMedical Micro-Sources (BIOMMS)

​​​​​​​Augmenter l'autonomie des Dispositifs médicaux implantables actifs (DMIA) représente un enjeu majeur pour le suivi des patients. La limitation principale des DMIA demeure liée à la durée de vie de la batterie, dont la taille peut représenter jusqu’à 90% du volume de l'implant. Cela restreint les applications des DMIA, notamment lorsqu'ils ont besoin d'être implantés en profondeur dans le corps humain. Le projet BIOMMS vise à la création de micro-sources d'énergie pour télé-alimenter une nouvelle génération de DMIA sans batterie.

 

  • Sarah SOUHEIL GEBAI, au Laboratoire de mécanique des contacts et des structures (CNRS/Insa Lyon), pour le projet Anti-vibratory bracelet

​​​​​​​Le projet “Anti-vibratory bracelet” propose une solution mécanique pour réduire les tremblements des membres supérieurs, destinée aux patients souffrant de troubles neurodégénératifs, en particulier le tremblement essentiel. Cette maladie est incurable et les médicaments utilisés peuvent provoquer des effets secondaires. Le dispositif est utilisé pour contrôler les oscillations involontaires et aider les patients à maintenir leurs membres supérieurs stables pendant qu'ils effectuent leurs tâches quotidiennes. Il n'a aucune incidence sur la santé du patient. Le prototype préliminaire fabriqué est conçu comme un contrôleur portable passif basé sur un nouveau concept, censé offrir des performances avancées.

 

  • Robin THOMAS, au Laboratoire de génie électrique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), pour le projet SUMOT​​​​​​​

​​​​​​​Le secteur du transport automobile est actuellement en pleine transition vers des moyens plus durables, avec le développement massif des véhicules électriques. Pour autant, leur autonomie et leur coût restent des freins majeurs pour les consommateurs. Du côté des constructeurs, l’augmentation de la densité de puissance des moteurs est un verrou technologique clé, car cela permet de réduire la masse embarquée, la quantité de matériaux utilisée (notamment d’aimants) et donc le coût associé. Le projet de start-up SUMOT adresse ce défi.

Les lauréats i-Lab 2023

  • L’entreprise aérOnde, pour le projet aérOnde – Laboratoire de génie électrique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes)

Aujourd’hui, l’aviation doit se réinventer pour réduire ses impacts énergétiques et environnementaux. L’aérOnde est un aéronef à motorisation 100% électrique, à décollage et atterrissage vertical (eVTOL), permettant de voler avec 2 passagers pendant plusieurs heures, en consommant très peu d’énergie. L’aérOnde est aussi très silencieuse. Elle devrait s’envoler à l’été 2023.

 

  • Paul BALONDRADE, pour le projet Discovery – Institut Langevin (CNRS/ESPCI Paris)

La société REVEAL a pour objectif de développer et commercialiser un microscope qui permet de fournir une imagerie non-invasive tridimensionnelle (3D) des tissus biologiques pour des applications de recherche en biologie cellulaire – il permet de caractériser les structures biologiques vivantes les plus complexes et de suivre leur évolution au cours du temps – et médicale, en dermatologie et en ophtalmologie particulièrement.

 

  • L’entreprise CLHYNN, pour le projet CLHYNN2023 – Institut Franche-Comté électronique mécanique thermique et optique - sciences et technologies (CNRS/COMUE UBFC)

CLHYNN propose une technologie de piles à hydrogène vert, sans catalyseur platine ni réservoir sous pression. Elle permet ainsi de libérer la filière hydrogène de ses contraintes parmi les plus importantes, pour en faire, plus vite et plus durablement, l’énergie de demain. https://clhynn.com/

 

  • Emric EYRAUD, pour le projet Heliocity 2023 – Laboratoire procédés énergie bâtiment (Université Savoie Mont Blanc)

Heliocity propose des solutions de suivi, d'anticipation et d'identification des impacts et des défaillances des centrales solaires en milieu urbain. Heliocity interprète les « données » des centrales et les restitue sous forme d’indices de performance, de diagnostics et de recommandations d’actions. Cela permet d’en savoir plus sur l’état de santé des installations et les solutions envisageables pour corriger les pertes dûment identifiées et quantifiées par cause. On peut alors prendre des décisions éclairées pour maximiser son productible, diminuer les coûts d’exploitation et prioriser les ressources humaines et techniques pour l’entretien. https://www.heliocity.io/

 

  • Frédéric FASANO, pour le projet MMAVax – laboratoire recherche Translationnelle et innovation en médecine et complexité (CNRS/Université Grenoble Alpes)

Pseudomonas Aeruginosa (PA) est une bactérie opportuniste à l’origine de contaminations difficiles à
traiter en raison de ses multiples facteurs de virulence et de sa forte capacité à développer des multirésistances aux antibiotiques. MMAvax développe un vaccin prophylactique contre le Pseudomonas Aeruginosa basé sur une technologie innovante d’atténuation produisant des bactéries « mortes mais métaboliquement actives » (MMA).

 

  • L’entreprise The ELEMENT, pour le projet HydroPark – Institut des géosciences de l'environnement (CNRS/IRD/Inrae/Université Grenoble Alpes), Institut Montpelliérain Alexander Grothendieck (CNRS/Université de Montpellier), recherche Translationnelle et Innovation en Médecine et Complexité (CNRS/Université Grenoble Alpes)

La start-up The ELEMENT propose un dispositif implantable peu invasif pour assurer une hydrogéno-thérapie chronique de la maladie de Parkinson. L’hydrogène, un antioxydant fort et sélectif, permet de ralentir la dégénérescence neuronale. https://www.linksium.fr/projets/the-element 

 

  • L’entreprise TWINSIGHT, pour le projet SurgiTwin – laboratoire Recherche translationnelle et innovation en médecine et complexité (CNRS, Université Grenoble Alpes)

TwInsight développe SurgiTwin, un logiciel médical (SaMD) sous forme d’une plateforme SaaS de fabrication de jumeaux numériques dynamiques de l’articulation du genou du patient et de la simulation des options chirurgicales. Cela est rendu possible par l’utilisation combinée de l’intelligence artificielle et de la modélisation biomécanique.

 

  • L’entreprise VISION, pour le projet ClearDrop 2023 – Institut d'électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (CNRS/Université de Lille/Université Polytechnique Hauts-De-France)

​​​​​​​​​​​​​​Cleardrop Technologies propose une technologie permettant d’améliorer le glissement de gouttes déposées sur une surface en la mettant en vibration. www.cleardrop.tech/

 

  • Kader ZAIDAT, pour le projet KRYSTALIX – laboratoire Sciences et Ingénierie, Matériaux, Procédés (CNRS/Université Grenoble Alpes)​​​​​​​

​​​​​​​La technologie développée dans le cadre du projet KRYSTALIX vise à faire évoluer le tirage des monocristaux vers un procédé industriel sans l'utilisation de creusets polluants (Iridium, Platine...) et dont le prix ne cesse d'augmenter. Ce nouveau procédé repose sur l'utilisation d'un creuset froid magnétique dans un dispositif de tirage. La paroi du creuset reste à une température ambiante et engendre la formation d’un auto creuset qui joue le rôle de barrière à la diffusion d’impureté dans le bain liquide. Le procédé a été validé sur la production de cristaux de silicium ultra-pur de deux pouces de diamètre. https://www.linksium.fr/projets/krystalix

Les lauréats i-Nov 2023

  • Nimble One (projet ARU) – Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (CNRS)

Nimble One conçoit et commercialise Aru, un robot de service à l’attention des industriels et des universités. Aru est capable de répondre à de nombreux cas d’usages. Les premières ventes sont prévues 2023 avec une accélération en 2024. Aru est commercialisé par les équipes Nimble One et par l’intermédiaire d’un réseau d’intégrateurs grâce à une API de programmation afin de spécialiser Aru sur des cas d’applications spécifiques. https://nimbleone.io/

 

  • OKOMERA – Laboratoire d'hydrodynamique (CNRS/École polytechnique)

Okomera vise à améliorer le traitement personnalisé du cancer. La technologie d’Okomera permet de tester les cellules d’une biopsie sur place, facilement, en quelques jours seulement, pour prédire la réponse du patient aux différentes options de traitements, et sélectionner la meilleure. www.okomera.com 

 

  • IQSPOT – Institut de mécanique et d'ingénierie (CNRS/ENSAM/Bordeaux INP/Université de Bordeaux)

​​​​​​​En s’appuyant sur la technologie IOT, iQspot développe et commercialise une solution logicielle de relève automatique et d’analyse en temps réel des consommations fluides (énergie et eau) et d’indicateurs de conforts (température, CO2, humidité) des bâtiments tertiaires. L’objectif du projet PEPIT est d’intégrer à la solution iQspot une nouvelle fonctionnalité dédiée au pilotage énergétique à distance des équipements CVC (Chauffage Ventilation Climatisation) des bâtiments tertiaires tenant compte de leur occupation réelle afin d’améliorer encore la performance énergétique des bâtiments et répondre ainsi aux enjeux de réduction de l’empreinte environnementale du secteur immobilier ; de répondre aux enjeux de conformité réglementaire liées aux nouvelles réglementations environnementales (décret tertiaire, décret BACS, Taxonomie européenne) ; de permettre un déploiement à grande échelle sur des parcs de bâtiments hétérogènes multilocataires. https://iqspot.fr/fr/accueil/

 

  • SENSOME – Laboratoire d'hydrodynamique (CNRS/École polytechnique)

​​​​​​​Sensome, fondée en 2014, développe des capteurs d'impédance couplés à des algorithmes d’apprentissage machine pour identifier la nature biologique des tissus en temps réel. Le premier dispositif médical est un guide neurovasculaire connecté qui aidera les médecins lors du traitement d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. Le projet SPELL vise à développer un nouvel outil diagnostic mini invasif pour la détection précoce de cancers du poumon, intégrant une nouvelle génération de micro-capteurs d’impédance. L’utilisation de la sonde de Sensome vise à réduire le nombre de biopsies que chaque patient doit subir avant d'avoir un diagnostic fiable, et donc réduire le délai d’obtention du diagnostic, avec la possibilité d’identifier le traitement adéquat au plus tôt pour maximiser les chances de survie du patient. https://www.sensome.com/ 

 

  • Wainvam-e – Laboratoire des sciences des procédés et des matériaux (CNRS), Laboratoire lumière-matière aux interfaces (CNRS/ENS Paris-Saclay/Université Paris-Saclay)​​​​​​​

​​​​​​​WAINVAM-E est aujourd’hui la plus grande start-up au monde développant et commercialisant des solutions basées sur l’exploitation des propriétés quantiques de diamants à centres NV, pour différentes applications commerciales (industrie, recherche, cosmétique, agroalimentaire…). Son objectif à long terme est de développer de nouvelles solutions biomédicales. WAINVAM-E développe une nouvelle technologie de Lateral Flow Assays (LFA) qui combine les avantages des LFA classiques à la précision et la sensibilité des nanodiamants fluorescents. L’objectif du projet est de développer une première solution clé-en-main à partir de cette technologie, qui sera dédiée au diagnostic rapide de la Dengue, maladie en pleine recrudescence qui génère plus de 400 millions d'infections par an. Le projet permettra de développer et valider le premier dispositif LFA à base de nanodiamants à centre NV, ainsi que de préparer son industrialisation et sa mise sur le marché. https://www.wainvam-e.fr/

Cérémonie de remises de prix 2023 - Concours Innovation

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