L’Année de l’ingénierie : construire un avenir soutenable… et désirable !
Le 1er octobre s’est déroulé le lancement institutionnel de l’Année de l’Ingénierie au musée du quai Branly – Jacques Chirac à Paris. Toute la journée, ce sont près de 400 invités qui ont assisté à cette journée, organisée autour de trois temps forts : conférences scientifiques, village de l’ingénierie et mini-conférences.
Antoine Petit, PDG du CNRS, Patrick Pelata, président de l’Académie des Technologies, Lionel Buchaillot, directeur de CNRS Ingénierie, et Benoît de L’Estoile, directeur de la recherche et de l’enseignement du musée, ont rappelé en introduction, l’importance de l’ingénierie dans nos sociétés contemporaines tout en soulignant le rôle décisif de la médiation scientifique, les enjeux de la féminisation et de l’attractivité de ses métiers.
La matinée a été rythmée par des exposés scientifiques mettant en avant des thématiques variées, véritables illustrations de la multiplicité des sujets traités en ingénierie. A ce titre, des chercheuses et chercheurs sont intervenus sur l’histoire des techniques, les sciences augmentées par l’IA, l’importance de l’autonomie stratégique et numérique, et la transition énergétique.
Reflets de l’ampleur de l’ingénierie et de ses sciences, les 34 stands du village de l’ingénierie a été une opportunité unique pour le public, et notamment des jeunes, de rencontrer des entreprises, écoles, universités et organismes de recherche. La volonté étant de montrer ainsi l’ingénierie comme un domaine de formation mais aussi et surtout comme un domaine porteur d’emplois. Lycéens et collégiens lauréats de plusieurs concours scientifiques étaient également présents pour présenter leurs travaux scientifiques. D’un robot intelligent trieur de déchets à une machine à filtrer le chlordécone – autant de projets faisant écho à des problèmes concrets rencontrés par nos sociétés - ont été présentés à l’audience.
Autre temps fort de cette journée, la révélation de l’exposition photographique « Ingénieuses », imaginée et conçue par le Comité Parité-Égalité de CNRS Ingénierie, le tout en présence des femmes photographiées, a permis d’aborder le besoin de féminisation de l’ingénierie. Fruit d’un travail réunissant des chercheuses et des personnels d’appui à la recherche et administratifs inspirantes, les 12 portraits incarnent l’ingénierie au féminin et ont pour vocation d’encourager les filles à suivre cette voie professionnelle.
En parallèle, les sujets variés des mini-conférences ont permis aux formateurs et cadres de l’Education nationale présents de s’intéresser à de nouveaux domaines.
Entre l’orientation et la formation, le biomimétisme et le recyclage, le développement durable, mais aussi les parcours en ingénierie, le vol humain, l’intelligence artificielle, les matériaux composites ou encore le ré-usage du pneumatique usagé, les participantes et participants ont pu découvrir des concepts porteurs d’avenir !
La journée s’est conclue autour d’une table ronde sur la lutte contre les stéréotypes de genre dans l’ingénierie, véritable pierre angulaire de cette année thématique. L’objectif était alors de proposer des solutions concrètes pour susciter des vocations scientifiques pour les jeunes filles dont le nombre plafonne dans ce secteur depuis quelques années.
Cette journée de lancement a ainsi donné le ton de l’Année de l’ingénierie : mettre en lumière la diversité et la richesse des sciences de l’ingénierie, encourager la rencontre entre le monde académique, les entreprises et la jeunesse, et ouvrir la voie à une meilleure reconnaissance de ces métiers au cœur des grands enjeux de notre société. À travers les conférences, les démonstrations et les témoignages, une même ambition s’est affirmée : faire de l’ingénierie un levier d’innovation, d’attractivité et d’égalité, capable d’inspirer les générations futures.
Pour en savoir plus
- Site web de l'Année de l'ingénierie : Accueil - CNRS année de l'ingénierie 2025 - 2026